viernes, 12 de agosto de 2011

SUR PLUSIEURS PISTES



L’hôtel del Cerro où ont été hébergées les deux victimes vient d’être fermé par la justice. Les propriétaires n’avaient pas prévenu de la disparition des deux Françaises.

De notre envoyé spécial en Argentine Olivier Ubertalli - Parismatch.com


Les corps des deux étudiantes doivent être rapatriés aujourd’hui de Salta à Buenos Aires, puis à Paris. Deux frères et une cousine d’Houria Moumni ont organisé une cérémonie privée d’adieux selon le rite musulman. La dépouille de Cassandre Bouvier a été veillée par ses parents et ses deux frères venus à Salta. Le président Nicolas Sarkozy téléphone régulièrement à son homologue argentine Cristina Kirchner pour s’informer des avancées de l’enquête.

Mais, sur place, de nombreux mystères entourent encore les circonstances de l’assassinat des deux Françaises. Selon une source proche de l’enquête, l’hôtel où ont séjourné compatriotes du 11 au 15 juillet vient d’être fermé par la justice. Les propriétaires n’ont jamais prévenu les autorités. Même pas le 22 juillet quand des policiers sont venus faire une inspection de routine à l'hôtel.

L’homme d’une quarantaine d’années déjà condamné pour viol et arrêté jeudi a été libéré : il n’avait en fait aucun lien avec l’affaire. Le calibre 22 retrouvé chez lui fera néanmoins l’objet d’une analyse balistique. Les efforts des policiers se concentrent désormais sur les quatre touristes argentins en provenance de la province de Córdoba, située à environ 1 000 kilomètres de Salta. Ils ont emprunté le chemin de randonnée de la Quebrada de San Lorenzo seulement cinq minutes après le passage d’Houria et Cassandre. L’autre suspect recherché, qui pourrait faire partie du groupe des touristes de Córdoba, est un homme qui aurait cherché à acheter au mois de juillet un calibre 22, correspondant au diamètre de l’arme du crime.

LA POSSIBILITÉ D'UN ENLÈVEMENT

Face aux pressions politiques et à l’impact médiatique du double meurtre, le juge chargé de l’affaire a été prié de ne plus parler avec la presse. A la place, la justice argentine va émettre des communiqués détaillant les derniers développements de l’investigation.

Parmi les questions restant sans réponse, on attend toujours de connaître le contenu des feuilles écrites en français retrouvées mercredi dans la région de la Quebrada de San Lorenzo près d’un T-shirt ensanglanté. Enfin, les médecins légistes et autres experts cherchent toujours à déterminer la date exacte du crime. Selon le sous-chef de la police de Salta, le commissaire Martin Pistan, interrogé par Paris Match, les experts étudient actuellement la taille importante d’une larve retrouvée dans le corps en décomposition de l’une des deux victimes. Cette larve pourrait permettre de préciser un peu plus la date de la mort. Le sous chef de la police de Salta évoque désormais une fourchette comprise entre « la date du 22 juillet et celle du 27 juillet». Les experts écartent en revanche que la mort puisse remonter au 15 juillet, date de disparition des victimes, comme l’a assuré le quotidien « El Tribuno de Salta ».

Il s’agit maintenant de comprendre ce qui s’est passé entre le 15 juillet et leur mort, d’autant qu’elles avaient averti leur hôtel qu’elles rentreraient à Buenos Aires le 19 juillet.. Ce qui met l’accent sur deux pistes : la thèse de l’enlèvement des deux Françaises ou la possibilité qu’elles aient été hébergées chez des personnes rencontrées sur place. Point final

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